Ouvrage marquant de la lutte contre la peine de mort, ce Roman est l’un des grands classiques qui ont marqués notre histoire. Accessible en terme de style, Victor Hugo nous fait vivre le destin des malheureux condamnés. Un ouvrage qui fait l’unanimité des élèves du coach par les sentiments qu’il fait naître.
Les personnages principaux :
Le personnage principal est le condamné à mort. On ne sait pas ce qu’il a fait, en tout cas un crime de sang. On ne connaît pas son identité, on sait juste qu’il est marié, a une petite fille de 3 ans. Il est d’un milieu érudit, puisqu’il écrit bien et connaît un peu de latin, et également aisé, puisqu’il a sur lui une chemise de batiste.
Les évènements majeurs de l’intrigue :
Le livre se divise en 3 parties : la préface qui présente les arguments de Hugo contre la peine de mort, puis une saynète montrant des personnes de l’époque tournant en dérision le livre de Hugo, puis le récit lui-même, qui compose la majeure partie du livre, et est vraiment glaçant.
Le récit relate les 6 dernières semaines du condamné à mort, en suivant les différents lieux où il se trouve ; chaque changement de lieu le rapproche de la mort. Le livre est donc cette attente insupportable, ponctuée de moments d’espoir, de peur, d’hallucinations, mais aussi de découvertes (l’argot, les bagnards, l’humanité des gardiens). D’abord, le tribunal, et la condamnation à mort. Puis le condamné est transporté à Bicêtre, dans une prison, où il se mélange avec les autres détenus, des « misérables » qui parlent l’argot.
C’est là que le condamné décide d’écrire le « journal de (ses) souffrances, heure par heure, minute par minute, supplice par supplice ». Il assiste au départ des bagnards vers Toulon, ce qui rappelle certaines scènes des Misérables. Puis, il est transféré à la Conciergerie, à Paris, le récit devient de plus en plus angoissant, « c’est tout ensemble un étourdissement et un éblouissement ». Il revoit un prêtre, sa fille, il se remémore son enfance et la regrette, et parvient presque à s’évader !
Enfin, il est transféré dans une chambre de l’Hôtel de ville, où on le prépare : on lui coupe les cheveux, le col de sa chemise. Ce sont « les angoisses de cette journée irréparable, qui s’écoule si lentement et si vite ». Il se met à visualiser, à ressentir ce qu’il va se passer : le métal sur la peau, le grincement, le froid, l’obscurité, la disparition des sens. Après un trajet en charrette sous les cris de la foule, il monte sur l’échafaud.
La morale de cette histoire :
Le livre est un plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort. Hugo présente ses arguments surtout dans la préface :
- C’est un châtiment cruel, inhumain
- La justice ne doit pas « punir pour se venger », mais « corriger pour améliorer »
- La peine de mort ne dissuade pas le crime, au contraire « (le supplice) loin d’édifier le peuple, le démoralise et ruine en lui toute sensibilité, partant toute vertu ».
- Si on considère qu’il faut protéger la société des criminels, alors la prison à vie suffit.
Les personnages principaux :
- Le condamné: personnage sans nom, hanté par la perspective de son exécution.
- Sa fille: victime collatérale. On la prive à la fois de la vérité, de son père et peut-être d’un avenir.
Les évènements majeurs de l’intrigue :
- Incarcération au Bicêtre, lieu lugubre et sans âme où le prisonnier doit attendre son exécution.
- Annonce de la condamnation un jour où tous les espoirs semblaient permis. Gouffre entre la réalité / le « train-train » des autres et la « porte » qui se referme sur le destin de cet homme.
- Plongée dans l’esprit du prisonnier dont on partage les angoisses et l’humanité bafouée.
- Préparation et départ des forçats pour le bagne. Difficile de dire quel sort, de celui du bagnard ou du condamné, est le moins tragique.
- Arrivée du prêtre qui ne sera d’aucun secours pour le prisonnier et qui le plongera davantage encore dans l’angoisse. Préparation du prisonnier pour son exécution et dernières heures avant le moment fatidique. Le livre se termine comme un coup de poing.
La morale de cette histoire :
Victor Hugo choisit, en toute conscience, de ne pas donner de nom à son personnage ni de donner de détails sur le crime pour lequel le prisonnier est condamné. Il ne veut pas focaliser l’attention du lecteur sur la faute commise, ni l’inciter à pencher dans un sens ou dans un autre. Il cherche à abolir la distance ou distanciation qui pourrait se créer entre son personnage et son lecteur. Il ne s’agit pas ici simplement de la condamnation d’un meurtrier mais plutôt de celle de l’un de nos frères humains. Un livre marquant.
Le Conseil de Sonia :
À découvrir aussi: essai de Vidocq intitulé « Considérations sommaires sur les prisons, les bagnes et la peine de mort ».
En le partageant, nous espérons pouvoir vous donner envie de lire l’ouvrage, mais attention aux SPOILS ! Ne lisez que la partie Introduction si vous comptez lire l’ouvrage ;)